LE DIXIÈME SALON DU LIVRE
DES DROITS DE L'HOMME ET DE LA SOLIDARITÉ
1300 adultes et 220 enfants ont suivi ce 10° salon placé sous le signe de la désobéïssance civile : Xavier Renou et Didier Daeninckx (qui a remplacé Philippe Pichon empêché suite à ses démêlés avec sa hiérarchie) ont rappelé que la désobéissance civile était une action non violente ; Jean-Marc Raynaud en a donné une illustration particulièrement émouvante en accueillant chez lui un enfant de trois ans dont les parents se sont révélés plusieurs années plus tard être des militants basques mais sans qui ni lui même et sa femme Thyde Rosell n'approuvent les actes de terrorisme.
Claude-Marie Vadrot a commencé sa conférence en nous présentant sa promenade sur le marché de Saintes et dans la grande surface ouverte le dimanche matin. Il a rappelé, en complément des deux précédents débatteurs, que le consommateur a tout pouvoir de choisir ses produits et de refuser d'acheter ceux qui parcourent des milliers de kilomètres non pas dans un esprit nationaliste mais bien pour consommer des produits de saison et de proximité comme les roses du Kenya. André Puygrenier a resitué son combat contre les OGM et contre l'agriculture intensive au profit d'une agriculture respectueuse des hommes, défendant des petites exploitations et des circuits-courts.
Jean-François Morisseau de La Rochelle et Antoine Egéa de Saintes ont rappelé les solidarités ouvrières (dockers – cheminots) et la perte de sens depuis la fin des années 1970, avec la désindustrialisation de la France et l'affaiblissement de la solidarité dans le monde ouvrier tandis que le témoignage de Sylviane Rosière, ouvrière dans une usine de décolletage, a plongé le public dans l'univers dur et impitoyable de l'usine.
Les jours qui ont précédé l'ouverture du Salon, Alexis Ferrier, illustrateur, a pu rencontrer les jeunes soit dans leur classe, dans leur centre de loisirs ou à la bibliothèque SNCF et à la médiathèque de Saintes et a retrouvé avec plaisir certains enfants avec lesquels il avait déjà réalisé des « bulles » en 2010. Pour la première fois, leurs « bulles » sur les droits des enfants ont été présentées pendant les trois jours du Salon.
Alexis Ferrier a pu aussi rencontrer le public du Café – Sol de la Maison de la Solidarité (en remplacement de son intervention à la maison d'arrêt) et mettre en bulle les droits des exclus.
Les 19 associations du Collectif ont rendu hommage à leur président-fondateur tout au long de ce Salon, rappelant combien son initiative avait forgé un salon atypique dans le paysage du livre et après cette belle réussite, prépare déjà la onzième édition dont l'un des thèmes abordera le printemps arabe.